Bonjour à tous,
Allez zou, c’est l’heure du bilan annuel. Vous n’échapperez pas à cet exercice autocentré et totalement inutile (oui, je sais que personne n’est obligé de le lire mais c’est juste pour faire comme si). En prime cette année, un billet d’humeur.
– Figurines–
C’est quand même le cœur du Blog. Et donc? Bin j’ai peint 83 figurines en 2023 ! Et c’est … archi nul, comparé à 2022 (182 petits bonhommes). Presque 100 de moins, c’est beaucoup.
Qu’est-ce qui m’est arrivé ? Heu, ça s’explique peut-être par l’absence de projets massifs, façon Oathmark. Je me suis peut-être aussi un peu plus appliqué. Cela dit, la belle productivité de la fin de l’été-début automne m’a fait bien plaisir.
J’ai aussi envie de dire que parmi ces 83 figurines, 15 sont des conversions, plus ou moins importantes (plus ou moins réussies sans doute), voire du fait maison. 18% de ce que j’ai peint c’est du bricolage à partir de ce que j’ai trouvé dans mes fonds de tiroirs. Est-ce que ça traduit quelque chose de mes envies de modélisme et donc de jeux ? Sans doute, sans doute. Attention, c’est pas du militantisme pour autant, je reste aussi un vil consommateur de figurines, quitte à commander loin. Deux commandes outre Atlantique cette année, je crois. J’ai honte. Hey c’est pas ma faute si on produit rien dans mes goûts en France. Mais faîtes pas comme moi.
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– Jeux –
Cette année fut l’année du jeu solo : Demon Ship, Space Station Zero et Rangers of Shadow Deep (en coop’ pour ce dernier). Donc deux belles découvertes, et de beaux craquages du porte monnaie aussi. Et de très chouettes moments. Petits regrets : je n’ai pas ressorti Bloodborne, un peu refroidi par la difficulté. Ni Aftermath. Alors que tout ça est peint. Ouille.
Et c’est aussi cette année que j’ai décidé de laisser tomber Infinity, en tant que jeu. Ce qui était une bonne idée, je pense, avec un peu plus de recul.
Au total, ça me fait pas loin d’une trentaine de parties de wargame, ce qui n’est pas énorme énorme, je n’en disconviens pas, mais après avoir lâchement abandonné le jeu le plus joué dans mon petit cercle, ça reste correct. J’ai aussi eu l’occasion de pousser du meeple. Très peu finalement mais de très chouettes parties.
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-Vie du Blog-
Cette année, il y a eu plus d’articles sur cet incroyable Blog. Et quand je dis plus, je veux dire beaucoup plus. Ça m’a pas mal surpris puisqu’il y a eu des périodes de silence radio, quand même. En fait, c’est le contraire, tout bien considéré. C’est vrai qu’il y a eu quelques articles sur l’humeur du moment. La mauvaise humeur parfois, mais aussi de l’actu quoi, au sens très très large du terme. J’ai aussi partagé des travaux non finis, ce que j’évite d’ordinaire mais pour mes vieux démons, ça me faisait marrer de montrer les peintures d’époque, avant de les retoucher. Et pour moitié, l’inflation du nombre d’articles est due aux compte-rendus de parties solo (Demon Ship et surtout Space Station Zero). Je deviens donc bavard, je peins moins, je joue moins, c’est grave. Alors que c’est encore les (vieux) articles sur Rangers of Shadow Deep, qui caracolent en tête des articles les plus lus.
Cette année j’ai aussi réussi à dessiner quelques Pinups, c’est cool. C’est beaucoup moins qu’en 2020, certes, mais il y a plus de plaisir. Elles sont plus réussies, aussi, enfin moi, je trouve. Ce sont que des déclinaisons de personnages d’Actual Play. J’espère en partager d’autres. Pour moi, elles font partie de l’identité du Blog. Et tiens puisque je parle de pinup …
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– Voici Barbie Wargameuse –
Pour illustrer cet article, j’ai hésité entre deux trucs. Donc j’ai fait les deux puisqu’en fait c’est lié.
D’un côté, je voulais faire un clin d’oeil aux difficultés de GW à concrétiser son passage sur petit écran, avec ce plafond de verre que, m’est avis, ils ne peuvent que se bouffer dans les deux ou trois années à venir. Je doute que le process aille au delà du tournage d’un pilote avec diffusion sous le manteau. Et encore. L’échec du script du pourtant expérimenté Spotnitz est quand même révélateur, et le demi aveu qu’il n’est plus d’actualité, malgré l’arrivée du Dr Cavill au chevet du patient, est assez symptomatique. Nous fêterons cette année le 5ème anniversaire du script de celui qui fut un des scénaristes de X-files. Il est temps de dire que GW n’est pas parvenu à vendre sa copie. Donc s’enthousiasmer sur l’avenir des licences GW sur petit écran relève, à ce stade, d’un déni de réalité mais aussi d’une profonde ignorance du fonctionnement des studios et des chaînes tv. Amazon s’est déjà illustré par des annulations de projets dont la visibilité et les attentes côté public étaient au moins égales à celles qui se cristallisent autour d’une personnalité comme Cavill. Chris Carter, annulé. Stephen King, annulé. Et là, on ne parle pas juste de signatures d’accords avec le parrainage de personnalités reconnues et expérimentées mais de projets audio-visuels aboutis et qui ont été malgré tout jetés aux oubliettes. On doit pouvoir trouver des exemples similaires chez les concurrents d’ailleurs. Vanity Fair avance le pourcentage de 25% de scripts qui connaissent un pilote. Et tous les pilotes n’ont pas de suite, et beaucoup ne sont même pas diffusés (voir les deux liens précédents). Alors vous me direz, si c’est si mal barré, pourquoi les deux partis rendent publiques les annonces. Je pense que d’un côté on a une star en perte de vitesse qui essaie de négocier le virage de milieu de carrière. Et de l’autre, on a un studio télé qui veut se payer une future ex-star du grand écran. Il est bon de préciser que Amazon a accepté de placer à la tête du projet … la petite amie de Cavill que rien, dans son expérience professionnelle, ne semble qualifier pour ce type de projet (elle vient de la tv réalité et c’est à peu près tout). Sa principale qualité étant sans doute de plaire à Cavill. On voit le pouvoir laissé à Cavill et l’assurance que ça peut lui confier mais, pardon, on voit aussi la difficulté pour l’acteur à convaincre les professionnels, au-delà d’un cercle d’ultra proches, la structure étant de plus apparemment créée pour l’occasion. De là à dire que tout semble fait pour attirer Cavill, et que 40k n’est qu’un prétexte pour eux, élément qu’ils pourront renégocier voire mettre sous le tasseau quand ils voudront, il n’y a qu’un pas que je franchis en sautant à deux pieds joints. Ce serait assez peu élégant de ma part, donc je vais pas mettre dans la balance les difficultés de Cavill à pérenniser des projets professionnels et … une certaine inconstance dans sa vie privée, mais là les deux étant intimement liés sur ce projet, pardonnez la prétérition, mais ça risque de faire des étincelles.
Et puis de l’autre, j’avais un peu envie de parler du film de Greta Gerwig, sorti cette année, qui a réussi à décliner sur grand écran les tribulations de la célèbre poupée sexy : Barbie !!! Pas Klaus Barbie, je vous vois venir, mais cette autre grosse licence de jouets plastiques, qui se traîne sans doute à peu près autant de casseroles que le wargame avec figurines. Si c’est possible. Sauf que le film est très chouette, en fait, Greta Gerwig et Noah Baumbach sont parvenus, je trouve, à rendre compte du phénomène qu’a pu être Barbie. Loin, très loin de ce qu’ils avaient pu tourner (et jouer) avant. D’un côté, le film réussit à rendre justice au phénomène, c’est la loi du genre, c’est un petit peu normal. Pas de mépris siouplé. D’un autre côté, on tombera pas non plus dans l’hagiographie en plastique. Le film est conscient du ridicule de son projet. Pire il en joue, il l’exploite. Non, non il ne l’exploite pas, mais il en joue au sens premier du terme. Il s’en amuse, y a un vrai plaisir à plonger les doigts dans le pot de confiture et à s’en mettre partout. Puis rendre compte, très rapidement, on comprend que c’est aussi rendre des comptes. Solder le compte ? La mythologie de la petite poupée blonde et kitsch, Gerwig va la tacler avec insistance et avec une frontalité désarmante. Comme un devoir d’inventaire mais sans rancœur. C’est qu’une poupée après tout, une petite chose. C’est pas Wenstein, ni Depardieu, mais c’est avant, après, en même temps, tout le temps. C’est fini l’innocence, ça n’a jamais existé … Gerwig va pointer les manquements, la tartufferie de la blonde plastifiée. Et de Mattel derrière, nommément. Les contradictions, les trahisons, sur un plan sociétal. Et dans l’intime, enfin, avec une pointe d’émotion douce amère qui n’a rien à voir avec la moquerie ou le mépris pour cette petite chose futile et mensongère. Le film réussit tout ça, en même temps, avec la légèreté d’une bulle de savon. Et c’est beau. Et drôle. Heu c’est aussi souvent moche. Fidèlement moche, je dirais, même si ça dépend des goûts.
Pour ça que je comprends pas que notre petite commu (en ligne, je connais pas sinon hein), qui pourtant plébiscite les portages de licences enfantines sur grand écran, ait ignoré ce film. Du moins, de ce que j’en ai perçu. Quand c’est pas de la franche hostilité d’ailleurs. Pas mérité, messieurs, pas mérité du tout.
C’est peut-être parce qu’il n’y a pas de bagarre. Bin, si, y en a, en plus.
Je me prête à rêver qu’un film d’une même tonalité et d’une même intelligence aurait pu ou pourrait se faire sur le wargame avec figurines. C’est crétin ? Bin non, il y a vachement de ressemblances. Et des différences. Ok, c’est pas pareil. Mais dans les contraires, on rejoint les joueuses et collectionneuses de Barbies. Malheureusement, notre commu n’a en son sein aucune personnalité ayant l’humour, l’intelligence et l’élégance de Greta Gerwig et de son co- auteur Noah Baumbach. Et certainement pas Cavill, les gars, soyons sérieux, il est sympa, chuis sûr, aucun problème, c’est un gars en or mais bon, hein. Donc rassurez-vous, ça n’arrivera pas, y aura pas de film sur les Space Marines, avec une mise en abîme sur les choix commerciaux de GW, le patriarcat et tout et tout. Ca n’arrivera pas du tout, d’ailleurs. Heu ni sous cette forme, ni sous une autre. Y aura jamais rien. Qui veut voir un Giga-Chad exploser et découper des … gens avec en toile de fond un génocide galactique permanent, avec des représentations recyclant les codes graphiques du fascisme ? Quand chaque jour voit déjà son lot d’horreurs débouler sur nos écrans ? Personne ! (Sauf sur Warhammer+, j’oublie pas Warhammer+, c’est pas rien évidemment, Warhammer+. Enorme). Je veux bien que Cavill ait trouvé une oreille attentive au sein des studios, et un level n-4 pour signer un truc. Signer c’est facile, c’est de la recherche et développement, pas de souci. Mais quand il s’agira d’appuyer sur le gros bouton vert et de coller ce machin écœurant et douteux dans leur catalogue, je pense qu’il va y avoir un gros problème.
Pardonnez ce billet d’humeur, beaucoup trop long, mettons que c’est une recommandation au cas, où vous seriez passés à côté de ce film. Si comme moi, en 2023, vous avez commencé à vous inquiéter de l’anti-wokisme ambiant, de l’anti-féminisme, de l’anti-anti-racisme, de l’anti-islamo-gauchisme, de l’anti-anti-fascisme, de l’anti-éco-terrorisme, de l’anti-anti-corruption qui font peser une chape de plomb assez dingue sur … tout le monde, le film apporte un petit peu de fraîcheur. Je vais pas dire que ça apporte de l’espoir vu que ce serait un peu c*n, quand même. Mais … allez si, rien à fiche, le succès, le carton même d’un divertissement comme Barbie, ça donne un peu d’espoir pour 2024. Et donc 2024 ? C’était pas un article sur le passage de témoin entre deux années ?
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– Et après ? –
En 2024, j’aimerais bien peindre autre chose que du jeu. En toute modestie, juste pour peindre autre chose. Et parce que ma malle aux trésors déborde un peu de ce genre de pièces, donc c’est idiot de jamais en peindre.
Concernant les jeux, pas mal d’envies en med-fan, surtout mais pas que. J’ai quelques titres que je n’ai pas encore exploré. Et puis, il y aura cette année une extension Stargrave pour jouer une campagne solo, je mentirais si je disais que ça me titille pas.
Sur ce …
Merci de m’avoir lu. Meilleurs vœux ! Bonne fin d’année à tous !